Annecy
Une conférence d’Antoine Duchemin, lauréat du prix de notre Académie.
Lorsque l’on évoque l’agriculture montagnarde traditionnelle, la première image qui vient à l’esprit est sans faute celle de l’alpage, de l’élevage laitier ; viennent ensuite ces mauvais champs en pente, recouverts de neige plusieurs mois par an ; mais on oublie souvent la vigne. Il faut dire qu’elle a presque disparu du paysage : en Tarentaise, elle ne représente aujourd’hui que quelques hectares disséminés dans la vallée. Et pourtant, il y a environ deux siècles, le vignoble tarin tapissait le bas des coteaux bien exposés de Conflans à Bourg-Saint-Maurice et Bozel. Au-delà de la curiosité que peut susciter l’existence de ce vignoble de limite climatique, extrême à plusieurs titres, son étude permet de saisir l’originalité de l’organisation socio-économique des hautes vallées savoyardes, moins misérables qu’on ne le pense généralement.